Apej

APEJ (L'Agence pour la Promotion de l'Emploi des Jeunes)

Salon de l’ingénierie, de la transformation et de l’apprentissage du ministère de l’entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle (SITA) / La 3ème édition annoncée du 3 au 6 juillet 2024 à Bamako

Le Département de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a tenu ce 04 juin 2024 une conférence de presse pour annoncer la tenue effective de la 3ème édition du Salon de l’ingénierie, de la transformation et de l’apprentissage.

Animée par le Secrétaire général du Département, M. Drissa Guindo et le Conseiller technique Drissa Ballo, cette conférence de presse avait pour objectif d’informer l’opinion et les acteurs de la formation professionnelle sur les lignes directrices de l’évènement.

En effet, sous l’impulsion du ministre Madame Bakayoko Aminata Traoré, le Département mène de nombreuses actions pour mettre en œuvre la politique nationale de l’Emploi, celle de la Formation professionnelle et prépare la politique nationale de l’Entreprenariat national. Les priorités actuelles concourent au renforcement de l’écosystème entrepreneurial, la promotion et le développement de l’entreprenariat surtout chez les jeunes dans les milieux scolaires et universitaires, la promotion des investissements, de l’innovation et de la digitalisation de la formation professionnelle pour laquelle une stratégie nationale de digitalisation vient d’être élaborée et la prise en compte des couches vulnérables.

Afin de soutenir la dynamique en cours et de renforcer la valorisation de la formation professionnelle, le Département a décidé d’organiser la 3ème édition du Salon de l’Ingénierie, de la Transformation et de l’Apprentissage en acronyme SITA. Le SITA est un évènement professionnel institutionnalisé par les plus hautes autorités depuis le 16 octobre 2014 (décret n◦ 0835/P-RM du 04 novembre 2014) sur proposition du ministre chargé de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. La première édition a été organisée en juin 2009 sur le secteur de la sidérurgie et la seconde en décembre 2010 sur la professionnalisation des métiers des arts et de la culture. Le SITA est alterné avec les éditions de la Bourse de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (année paire).

Après l’artisanat métallique et la professionnalisation des métiers des arts et de la culture en 2009 et 2010, suivis d’une période de flottement justifiés par le contexte de crises, cette édition mettra en compétition les établissements et les centres de formation technique et professionnelle pour mesurer l’offre et la qualité des formations dispensées. Les métiers qui seront ciblés sont : la construction, la production et de la transformation agro-alimentaire, l’hôtellerie et de la restauration, l’artisanat utilitaire, le numérique et la transformation digitale.

La 3ème édition du SITA, c’est aussi un espace d’information, de promotion, de panels thématiques, de démonstration, d’expositions et d’opportunités d’insertion dès lors que le taux de fréquentation des centres de formation du secteur de la formation professionnelle est très bas (moins de 42% des places disponibles) alors que le secteur privé exprime des besoins importants en termes de ressources humaines compétentes. Au même moment, le secteur privé fait face à une pénurie de mains d’œuvres qualifiées dans plusieurs secteurs vitaux de l’économie. Cela est confirmé par le secteur privé qui cite la question des ressources humaines comme le 2ème handicap à l’investissement privé dans notre pays.

L’organisation du salon est pilotée par le Ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle de manière participative avec la collaboration de l’ensemble des acteurs concernés par la promotion des métiers et de la formation technique et professionnelle. Un Comité d’organisation pour la tenue de cet important évènement présidé par le Secrétaire général du ministère a été créé par décision du ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Il comprend en son sein, différentes commissions qui sont : une commission scientifique ; une commission d’organisation technique et matérielle ; une commission de communication et une commission de mobilisation financière.

L’objectif général visé par l’organisation de cette édition est de promouvoir les métiers, reconnaître et valoriser les jeunes et femmes qui font le choix de la formation professionnelle. Plus spécifiquement il s’agit pour le Département de : d’informer et faire découvrir des métiers et des filières, orienter et accompagner vers ces métiers ; permettre de connaître l’évolution des métiers, les perspectives d’insertion professionnelle et favoriser une construction progressive d’un projet d’orientation et le cas échéant de formation ; promouvoir, valoriser les métiers qui recrutent et/ou en tension, les métiers méconnus mais porteurs d’emploi, les métiers souffrant d’un déficit d’image et rencontrant des difficultés de recrutement, les métiers identifiés comme priorités régionales (métiers d’art, tourisme, agriculture, industrie, numérique) ; faire connaître les établissements et les centres de formation techniques et professionnels qui dispensent des formations ainsi que leurs conditions d’admissibilité, et mettre en lien le public avec les établissements ; réaliser un lien fort avec le monde économique dans une perspective d’emploi et mettre en relation le public avec les entreprises.

Les conférenciers ont indiqué que plusieurs pays prendront part à l’évènement : Maroc (invité d’honneur), le Burkina et le Niger dans le cadre de l’AES, la Côte d’Ivoire dans le cadre de la conférence des ministres en chargé de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA et dont le Mali abrite le siège du secrétariat permanent, la Guinée et plusieurs autres pays et réseaux internationaux.

La méthodologie retenue pour l’organisation des activités consiste à concevoir l’événement sous forme de projet pédagogique de manière à permettre de découvrir les différents métiers exercés dans les entreprises formelles ou informelles à travers entre autres : l’organisation de panels thématiques pour faire connaître et valoriser les métiers, notamment ceux en tension et qui recrutent ; des démonstrations ou des animations pédagogiques, attractives et interactives en proposant des stands et des supports adaptés aux différents publics; des compétitions entre les établissements et centres de formation technique et professionnelle pour mesurer la qualité des formations dispensées ; des échanges avec le public comme les témoignages notamment de jeunes vers d’autres jeunes.

La participation active du public est d’ailleurs recherchée autour d’une animation dynamique où l’on croise des formés, des accompagnateurs, des organismes de formation, des employeurs et des organisations professionnelles. Les activités de promotion seront concentrées sur les métiers retenus.

Sont attendus à cet événement prévu au CICB les centres de formation technique et professionnelle et les apprenants qui seront mis en compétition à raison de 10 par métiers (11 métiers sont prévus), les services publics en charge de la formation professionnelle, de l’enseignement technique et professionnel et de l’emploi, les structures faîtières du secteur privé productif, les associations et structures faîtière du secteur privé de la formation professionnelle, de l’enseignement technique et professionnel et de l’emploi, les organisations professionnelles du secteur privé, les professionnels de la Diaspora, les partenaires au développement qui interviennent dans le secteur, les investisseurs, les associations des parents d’élèves, les écoles et les universités publiques et privées (élèves et étudiants). Sur les deux jours du salon, plus de 5 000 à 6 000 participants et visiteurs sont attendus.

Il faut noter que chaque année 180.000 jeunes entrent sur le marché du travail sans qualification professionnelle. L’enjeu de la formation et de l’insertion des jeunes constitue aujourd’hui encore une problématique d’actualité qui nécessite un diagnostic soutenu et des actions concrètes. Les questions importantes de formation et d’insertion s’inscrivent dans le cadre des priorités de l’action gouvernementale et justifient les nombreuses initiatives multisectorielles menées par les collectivités territoriales, les partenaires techniques financiers, le secteur privé et les organisations non gouvernementales pour faciliter l’accès des jeunes à la formation et à l’emploi.

Dans ce contexte, la rentrée de la formation professionnelle 2023-2024 a eu lieu en novembre 2023 sous le thème suivant « Le renforcement du partenariat entre le Ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et le Secteur privé pour une meilleure adéquation Formation – Emploi ». L’organisation de cet évènement permettra d’insuffler une nouvelle dynamique à la création d’emplois et au développement de la formation professionnelle en associant l’ensemble des acteurs publics, privés et la société civile dans une démarche participative de découverte et de valorisation des métiers porteurs, des offres de formation disponibles et des besoins en ressources humaines de notre pays.

Nonobstant le contexte de crise, le Mali tient le flambeau de pays pilote de la formation professionnelle dans la sous-région avec 18 centres de formation professionnelle publics, un vivier de formateurs, des dizaines de corps de métiers désormais, le siège du secrétariat permanent de la conférence des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA, le secrétariat général du Réseau Africain des Institutions et Fonds de Formation Professionnelle (RAFPRO), la présidence de l’Association africaine des services d’emploi publics (AASEP) et celle du Réseau Africain des Observatoires de l’Emploi et de la Formation (RAOEF).

CICOM APEJ 04 06 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *